DOSSIER DE PRESENTATION DE L’ONG
DEVOIR DE MEMOIRE (ODM)
ONG DEVOIR DE MEMOIRE …………….. ………………………… Récépissé de dépôt N° 0882
Abidjan, Yopougon Cel : (225) 0707830737 / (225) 0707252 35 Banque : ECOBANK
Quartier Assonvon Email : devoirdememoire2016@outlook.com 01 BP 4388 Abidjan 01 (Côte d’Ivoire)
SOMMAIRE
PRÉAMBULE ET CONTEXTE
I – OBJECTIFS DE L’ONG DEVOIR DE MEMOIRE
A – Objectif Général
B – Objectifs Spécifiques
II – ORGANISATION ADMINISTRATIVE
A – Les Organes
B – Plan D’action
CONCLUSION
ANNEXES
PRÉAMBULE ET CONTEXTE :
Les peuples du monde en général, et de la Côte d’Ivoire en particulier, ont été martyrisés pendant plusieurs siècles pour la seule raison de leur force de travail.
Ils ont été soumis à l’esclavage et à la traite négrière, puis à la colonisation, ensuite aux travaux forcés et héroïques, à la déportation, et enfin à la lutte pour la décolonisation et l’acquisition de l’indépendance. La traversée de leur vie de martyres a été marquée par de hauts faits historiques, des traces matérielles et immatérielles (témoins de cette page sombre de l’histoire de l’humanité), qu’il importe de s’organiser et de se battre pour les conserver dans la mémoire collective de l’humanité. Il s’agit d’un devoir de mémoire.
Le devoir de mémoire impose que des actions soient menées, à travers différents projets que nous relevons ci-dessous, pour que l’humanité n’oublie pas les tragédies déshumanisantes qui ont eu cours pendant des siècles contre les peuples du continent Africain.
Oublier ces tragédies c’est permettre que demain, par l’accroissement exponentiel des populations de certaines contrées du monde, ou par le développement vertigineux de la science et des nouvelles technologies et leur appropriation par les populations d’autres contrées du monde, les mêmes tragédies ne se reproduisent aux dépens de races les plus faibles.
C’est dans ce contexte que nous, personnes physiques et/ou opérateurs économiques de tout bord, et la Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière de Côte d’Ivoire, avons décidé de nous unir et créer une Organisation Non Gouvernementale (ONG) afin de mener des actions citoyennes pour la défense et la valorisation du « Devoir de Mémoire » en Côte d’Ivoire et dans tout autre pays. Le champ de prédilection des activités de « l’ONG Devoir de Mémoire » couvre des projets comme :
- « La Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire » ;
- La Route des Déportés de l’ère coloniale en Côte d’Ivoire et à l’extérieur de la Côte d’Ivoire ;
- L’histoire et les demeures du père Fondateur de la République de Côte d’Ivoire, feu le Président Félix Houphouët BOIGNY ;
- la recherche des origines africaines des afrodescendants des Amériques, des Caraibes et de l’Europe.
La passion qui anime les Fondateurs de « l’ONG Devoir de Mémoire » s’exprimera à travers quatre dimensions :
I – OBJECTIFS DE L’ONG DEVOIR DE MEMOIRE
A – Objectif Général
L’ONG DEVOIR DE MEMOIRE a pour objet, en Côte D’ivoire et dans tout pays, de contribuer à la conservation dans la mémoire collective des peuples les hauts faits historiques qui ont marqué l’humanité.
B – Objectifs Spécifiques
- Faire des missions de collecte documentaire et d’identification des personnes ressources pour le Devoir de Mémoire ;
- Contribuer à l’identification des sites et lieux de mémoire ;
- Inciter au mieux les parties prenantes (Etat, Organisations à base communautaire, Autorités politiques et administratives, Operateurs économiques, etc.) à s’impliquer dans les projets de Devoir de Mémoire ;
- Contribuer à la sécurisation, à la restauration et à la préservation des sites et lieux de mémoire identifiés ;
- Développer et faire la promotion des concepts de Tourisme culturel, de Tourisme de mémoire, de Tourisme de pèlerinage et de Tourisme durable liés au Devoir de Mémoire ;
- Favoriser l’investissement touristique sur les sites et lieux de mémoire identifiés ;
- Mettre en place un réseau de Partenaires et d’Experts chargé des questions liées au Devoir de Mémoire ;
- Contribuer au développement d’activités connexes autour des projets liés au Devoir de Mémoire, au bénéfice des communautés riveraines des sites et lieux;
- Contribuer au renforcement des capacités opérationnelles des guides professionnels de tourisme ;
- Favoriser les recherches historiques et archéologiques sur le Devoir de Mémoire dans les universités nationales en encourageant l’émergence de jeunes chercheurs et en approfondissant les recherches en cours par les chercheurs expérimentés ;
- Elaborer des supports didactiques et de communication sur les activités liés au Devoir de Mémoire ;
- Contribuer à l’éducation, à travers des représentations théâtrales et des communications, des jeunes filles et garçons, aux droits humains ;
- Aider les jeunes générations à la préservation de leur culture, tout en brisant les barrières de la haine, de la vengeance et de la violence ;
- Favoriser la création de Musées liés au devoir de mémoire avec toutes les informations, les reliques et les vestiges collectés ;
- Briser les mythes négatifs (de l’esclavage, des déportations, des travaux forcés, etc.) dans la conscience populaire des localités concernées pour renforcer la cohésion sociale ;
- Effectuer toutes les activités annexes et complémentaires permettant de réaliser l’objet de l’ONG Devoir de
II – ORGANISATION ADMINISTRATIVE
A – L’ONG Devoir de Mémoire est dotée des organes suivants :
- L’Assemblée Générale (A.G.)
- Le Conseil d’Administration (C.A.)
- Le Bureau Exécutif (B.E.)
- Le Commissariat aux Comptes (C.C.).
B – Plan Triennal 2017-2019
a – Note sur la Route de l’Esclave
Le Projet « La Route de l’Esclave », fruit de réflexion de hauts dignitaires africains, dont les ex-présidents NELSON MANDELA et NICEPHORE SOGLO, en liaison avec des afro descendants d’Haïti, fut saisi au bond, à juste raison, par l’UNESCO pour en faire le grand projet de même nom que l’ONG Devoir de Mémoire tente d’implémenter par devoir mais avec enthousiasme et passion.
De par son caractère pluridimensionnel, le projet « La Route de l’Esclave », dans son ensemble, vise à mettre en lumière les transformations globales et les interactions culturelles entre les peuples, ensuite, contribuer à une meilleure compréhension de ses causes et de ses modalités d’opération et enfin, contribuer à une culture de la paix et à la coexistence pacifique entre les peuples.
Vision de l’ONG Devoir de Mémoire (ODM)
- Contribuer au développement culturel
La réalisation du projet « La Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire » entraine le développement de la culture ancestrale des populations riveraines des sites et lieux de mémoire liés à la traite négrière et à l’esclavage. Tout au long du chemin de mémoire, les communautés résidentes recevront les appuis nécessaires au renouvellement des différentes facettes de leur art de vivre :
- Danses de réjouissance
- Danses guerrières
- Cérémonie de funérailles
- Cérémonie de mariage
- Art culinaire
- Produits artisanaux
- Contribuer au développement socio-économique
Le projet « La Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire » va permettre de créer au niveau de chaque site négrier, un pôle de développement économique autogéré par la communauté rurale dudit site.
Les infrastructures hôtelières, de restauration maquis, de bars, ainsi que les marchés de vivriers, les marchés de l’artisanat et les boutiques de produits de fabrication locale, constitueront les maillons forts du pôle économique du site.
- Contribuer au développement du Tourisme de mémoire
C’est surtout l’occasion pour l’ONG Devoir de Mémoire de contribuer à la promotion du Tourisme de mémoire, un axe prioritaire du binôme OMT-UNESCO dans le cadre de l’implémentation de « La Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire », au profit de l’économie touristique locale et nationale.
DEROULEMENT DU PROJET
Le projet se décline en huit Phases.
Phase I : Identification des sites négriers ivoiriens connus grâce à la mémoire collective orale.
Phase II : Visite des sites négriers ghanéens et Forum de collectes d’informations sur l’identification, la restauration, le développement et la promotion de la Route d’Esclave du Ghana.
Phase III : Recherche d’informations sur la Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire dans les archives coloniales françaises (Nantes, Bordeaux et Aix-en-Provence).
Phase IV : Délimitation, Sécurisation, Préservation et Restauration des Sites et lieux de mémoire liés à la traite négrière et à l’esclavage en Côte d’Ivoire.
PHASE V : Formation des guides spécialisés et activités connexes pour le développement et la promotion de « la Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire ».
Phase VI : Organisation des premiers pèlerinages et circuits touristiques. sur les sites et lieux de mémoire identifiés et restaurés.
Phase VII : Sensibilisation, Education des populations et vulgarisation du devoir de mémoire
Phase VIII : Développement, Promotion et Gestion des sites négriers
APPORT DE L’ONG DEVOIR DE MEMOIRE
C’est en février 2012, que l’ONG Devoir de Mémoire a véritablement démarré l’implémentation du projet « La Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire », en attendant de matérialiser son partenariat avec la Fondation Orange. Au terme des Phases 1, 2 et 3 ci-dessus citées, l’ONG Devoir de Mémoire y est parvenue avec l’accompagnement du District d’Abidjan et sur ressources propres à hauteur de trente-six millions de francs CFA (36 000 000 F), entre 2012 et 2015.
L’ONG Devoir de Mémoire est donc parvenue à identifier six (06) sites mais travaille sur quatre (04) sites en Côte d’Ivoire.
L’ONG Devoir de Mémoire a réalisé le Forum d’Accra avec le Comité Scientifique de la Route de l’Esclave du Ghana, pour s’inspirer du modèle ghanéen dans l’exploitation de ce projet universel.
L’ONG Devoir de Mémoire a réalisé une mission de fouille dans les archives coloniales de Nantes, de Bordeaux et d’Aix-en-Provence.
L’ONG Devoir de Mémoire a signé quatre (04) Conventions de gestion et de promotion des sites négriers avec quatre communautés villageoises riveraines desdits sites.
b – NOTE SUR LES DEMEURES DE FELIX HOUPHOUET BOIGNY, PERE FONDATEUR DE LA REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
L’âpreté de la lutte contre le colonialisme, l’endurance et l’intrépidité du combattant, l’intelligence et les visions prophétiques de l’homme, ainsi que son sens aigu de rassembleur d’hommes et de fédérateur d’idéaux salvateurs panafricains, (création du RDA à travers l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale) offrent à l’ONG le devoir exaltant de poser des actes qui pérennisent l’immense œuvre de Félix HOUPHOUET BOIGNY.
L’ONG aura ainsi le devoir de faire en sorte que l’image et l’œuvre du monument de l’Afrique combattante soient incrustées à jamais dans la conscience collective des ivoiriens, des africains, et que dis-je, de l’humanité toute entière.
c- NOTE SUR LES DEPORTATIONS EN COTE D’IVOIRE ET HORS COTE D’IVOIRE PENDANT L’ERE COLONIALE
Pendant l’ère coloniale, du 18è au 20è siècle, des personnalités influentes des familles ou des groupes ethniques rebelles qui, par leurs comportements, pouvaient gêner, ralentir ou bloquer le processus de colonisation, subissaient la sanction punitive de la déportation.
Cette punition consistait à les transférer de force, après leur capture, dans d’autres régions du pays ou à l’extérieur du pays. L’objectif de la déportation étant d’éviter l’extermination physique des rebelles ou groupes de rebelles. Extermination physique qui pouvait provoquer la révolte d’autres groupes ethniques.
Ce fut le cas de Samory TOURE, intraitable combattant anti colonialiste, guinéen d’origine, mais dont le territoire de la Côte d’Ivoire fut un de ses principaux théâtres d’action.
Ce fut également le cas de KADIO Amangoua, un chef des armées du royaume de Bonoua, au sud de la Côte d’Ivoire, combattu et capturé en 1894 pour son insoumission à la colonisation.
Tous les deux furent déportés au Gabon avec leurs familles sur une île à la fin du 19ème siècle.
Des dizaines d’années après sa déportation, les ossements de Samory TOURE ont été soustraits de sa tombe et transférés à Conakry à l’initiative de Feu Sékou TOURE, premier Président de la République de Guinée.
Notre ONG Devoir de Mémoire a le devoir passionnant de mener des investigations sur ces déportations, de les sortir du silence qui les entoure, de rétablir la vérité, et d’établir le pont de conciliation et de réconciliation entre les pays d’origine et les pays d’accueil des descendants de ces déportés.
d – NOTE SUR LA RECHERCHE DES ORIGINES AFRICAINES DES AFRODESCENDANTS DES AMERIQUES, DES CARAIBES ET DE L’EUROPE
La traite négrière transatlantique qui eut cours pendant quatre siècles, de 1502 à 1860, a crée au sein des populations du continent africain, des Amériques, des Caraïbes et de l’Europe, des fortunes diverses.
Les populations africaines, considérées comme des sous hommes, sans culture ni civilisation, ont été capturées à travers des razzia, des raids et des guerres, puis soumises et transformées en esclaves et enfin déportées Outre atlantique dans de très pénibles et indescriptibles conditions.
Dans les cales des bateaux négriers, ces populations étaient traitées comme des animaux, chosifiées comme des marchandises.
Le continent africain avait été vidé de ses bras valides, estimés à plus de 20 millions d’âmes.
Ces hommes et ces femmes sont partis avec leur force de travail incroyable, leur culture qu’on leur niait, leur joie de vivre étonnante, leur savoir-faire insoupçonné, et leur sens aigu de créativité.
Ils sont partis en laissant derrière eux, les strates les plus faibles de leurs communautés (vieillards, femmes âgées et enfants) qui en plus, ont fui les zones fertiles de leurs terres pour échapper aux razzias et se sont réfugiées sur des terres non cultivables pour vivre dans la misère et l’extrême pauvrété.
Par contre, ceux qui sont partis outre atlantique comme esclaves, par leur force de travail, leur savoir-faire, leur sens de créativité et leur joie de vivre, ont contribué significativement au développement prodigieux de l’économie, de la culture et du social des pays d’accueil, notamment le nouveau monde, l’Europe et les caraïbes.
Le Jazz naquit dans les plantations de canne à sucre et en Nouvelle Orléans. L’Angleterre devint la première puissance économique et financière de l’Europe. La démocratie fut renforcée aux Etats-Unis
CONCLUSION
L’ONG Devoir de Mémoire va parachever la Phase 4 du projet « La Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire » à travers la cérémonie d’officialisation du partenariat avec la Fondation ORANGE, aux abords du tunnel de Bassa à Sassandra, l’un des sites majeurs liés à la traite négrière et à l’esclavage en Côte d’Ivoire.
La fin de cette phase 4, annonce la Phase 5, intitulée « Formation des Guides Spécialisés et Activités Connexes pour le Développement et la Promotion de la « Route de l’Esclave en Côte d’Ivoire »
En effet, c’est le début des grands travaux d’aménagement sur les sites en vue d’accueillir les touristes locaux et étrangers, d’où la nécessité de procéder à la formation des Guides Spécialisés sur les sites et lieux de mémoire liés à la traite négrière et à l’esclavage.
Cette Phase 5 est aussi le cadre pour l’ODM, d’amorcer le volet du tracé communautaire du projet la route de l’esclave et enfin de réaliser un festival cinématographique sur les productions audiovisuelles essentiellement liées à cette tragédie déshumanisante.